&Une nuit. Un désir. Quelques instants. Un souvenir. Une vérité.
# Sïana.

jeudi 31 octobre 2013

A perdre haleine.


* 31.10.13
Nuit et jour.

              Nuit et jour, elle était seule. Seule avec son ombre. Elle pourrissait de l'intérieur. Délicatement. Tendrement. Sans un bruit, sans un murmure... sans même une plainte. C'est la solitude qui la rongeait. Il ne restait qu'une carcasse. Insignifiante, ridicule. Prête à s'envoler au moindre souffle. Un simple effleurement suffirait à la briser. Ces blessures étaient encore à vif. Elles n'ont jamais cessé de l'être. Elles se sont encrées, et n'ont jamais disparu. Elle n'est pas parvenue à apaiser ses douleurs. Elles l'ont bouffée. Se sont empiffrées de sa faiblesse. Et aujourd'hui, nos tentatives resteront toujours vaines. Il n'y a plus qu'à attendre. Attendre qu'elle se fane.
Irrévocablement.
# Sïana. ©

mercredi 30 octobre 2013

Monticule.



* 30.10.13

J'arrache. J'arrache tes membres. Crache sur ton assurance. Piétine ce qu'il te reste. Je fais de toi un semblable de débris. Une épave isolée. J'oppresse tes désirs. Réduis en miettes ton allégresse. Balaye ta félicité. Crève ta dignité. Ressens-tu enfin cette faiblesse qui t'a toujours habité ? Deviens aussi boiteux que ton âme. Tu deviendras le martyre que je cajole. Celui que je choie, que je dorlote, que je couve. Je te bichonnerais de tendresses insoupçonnées. Laisserai de toi pour seul reste, un ridicule dépôt de poussière. Je te battrais jusqu'à l'os. Jusqu'à ce que l'agonie te gagne. Je te déterrerais pour te rappeler que je suis là.
Pour que tu ne soies qu'une ruine. Un tombeau que personne ne chérit.
L'éternel indésiré.

# Sïana. ©

Captif.


 * 30.10.13

Vous savez, on a tendance à pas trop me regarder. On passe à côté de moi en faisant semblant de ne pas m'avoir repéré. Pourtant, je ne les connais pas ces personnes là. Ils font semblant que je sois pas à cet endroit. A croire que je fais parti du décor. C'est peut-être ça finalement. On a pris l'habitude de voir des gens comme moi. Il en faut. Ça n'étonne plus personne. Et puis, ils peuvent rien pour moi. On a pas la même vie, pas les mêmes centres d'intérêts. On a même pas les mêmes besoins, les mêmes désirs. Parce que ce qu'ils ont, ils les ont acquis. Moi je cours après eux, mais on dirait qu'ils me fuient. Je crois qu'ils veulent pas de moi. Peut-être qu'ils m'apprécient pas. Et pourtant, ces personnes là je les envie pas. Ou du moins, pas de la même manière qu'ils peuvent le faire entre eux. Tu sais, je veux juste un peu de reconnaissance, juste un peu d'estime. Et pourquoi pas, un peu de respect. Je suis pas un pestiféré. Faut arrêter avec ces clichés. Je sais que je suis comme eux. Mais apparemment, ils pensent pas comme moi. Ils auraient du me voir y a encore 2 ans de cela ! Ah là, je peux te dire qu'ils m'auraient regardé. Qui sait, ils m'auraient peut-être même admiré. Et le pire, c'est que j'aurai adoré. Ça m'aura servit de leçon, tu me diras. Mais la leçon, je la paye cher mon gars. Je te le souhaite pas. Pas à toi en tout cas. Parfois il m'arrive de leur souhaiter ce qu'il m'est arrivé. Puis, je me dis que ça changera rien à ma vie. Ni à la leur.
Ça va juste me bouffer de l'intérieur. 

# Sïana. ©

mardi 29 octobre 2013

Cendres.

* 29.10.13

Une présence ne remplace pas l'être. Être présent peut être synonyme d'absent. 
Tu n'es qu'une ombre, une apparence, une brume, une forme, une fiction, un aspect, une allure, une illusion, un semblant, une vision, une image, un malaise, une parcelle, un putain de prétexte, un reflet, une façade, un souvenir, un faux semblant, une surface... ocre, austère, sommaire.
T'es juste une silhouette, un faciès. Un faciès comme un autre. Comme ceux que l'on croise mais qu'on ne connait pas. Comme ceux dont on ne porte guère d'attention et avec qui on ne partage rien. Personne ne peut remplacer ton rôle. Tu ne le souhaites pas, certes. Je l'entends, je l'ai vu, je l'ai compris. Ne penses-tu pas laisser pour compte un simple vide ? Un simple manque. Un repère défectueux, défaillant... factice, inexistant. Quelle importance. Tu as bien mieux à faire, bien mieux à penser. Je le sais, je te connais. Toi non. Tu fais semblant. A ton image. Ne me fais pas croire que c'est à moi de t'apprendre cela. Ce n'est pas toi l'enfant. Et les contrecoups ? De la rancune, de la colère, du regret ? Tu as baissé les bras lorsque tu as pris conscience que le temps était passé. Pourtant, tu es le premier à m'enseigner de ne jamais abandonner. '' Fais ce que je dis, mais pas ce que je fais. " Lâche que tu es. Je t'idolâtrais tant. Peut-être parce que tu n'étais pas là. Oui, c'est sûrement pour ça

# Sïana. ©

lundi 28 octobre 2013

Misanthropie.

 * 28.10.13
 
 Un monde sans vie. Un peuple sans conflit. Des murs sans fissures.

Plus rien ne germait sur cette Terre. Et pourtant, il semblait que des mirages proliféraient... L'utopie était aveuglante, omniprésente. Éphémère comme les heures qui s'écoulent, je me sentais apathique. Englouti par l'absence de moi-même, je me suis laissé absorber. Je ne faisais plus qu'un avec mes semblables, telle une goutte sur le sol constituant un ensemble. Une flaque, voyez vous. Nous ne formions qu'une seule identité. Une seule personne. J'étais indiscernable parmi les autres. Je me suis rangé avec eux sans même le désirer.
On m'y a contraint, et je m'en plains. 

# Sïana. ©

samedi 26 octobre 2013

Voyager !

* 26.10.13

Voyager pour rencontrer. 
Rencontrer des personnes que vous ne découvrirez jamais en restant chez vous. Vous ne rencontrerez jamais ces personnes en allant faire vos courses, ou en vous rendant à votre boulot. Vous rencontrerez des personnes différentes. Mais pas différente comme celle que vous pourrez qualifier de part son trait de caractère, ou sa manière de pensée qui ne correspondant pas à la vôtre la rendra insolite à vos yeux. Non, différente dans sa manière de voir le monde, dans ses valeurs, ses principes, son éducation, ses goûts, ses traditions, ses rituels, sa manière de vivre... Opposée à la vôtre. Vous aurez l'impression que vous n'êtes carrément pas venu du même monde, tellement vous êtes différents. Et pourtant, elle est juste à côté de vous. Vous n'avez qu'à vous y intéressée, ouvrir les yeux et là seulement, vous la rencontrerez. Vous pourrez dire adieu à votre monotonie qui vous suit comme votre ombre. Qui se colle à vous telle une sangsue. Adieu à ce cercle vicieux dans lequel vous vous êtes vous même renfermés. Cessez de vous plaindre, et agissez.

Voyager pour partager. 
Rien de plus enrichissant que le partage. S'enrichir humainement. Beaucoup plus précieux que n'importe quel objet matériel. Putain, être riche ne rend pas heureux. C'est bien beau de mettre seulement cette phrase dans la case citation, et donc ne pas méditer sur celle-ci. Car une citation, on la lit, on l'approuve, on la trouve belle, bien trouvée ou parfois beaucoup trop clichée mais ça s'arrête là. On ne va jamais chercher plus loin. Une fois que vous serez riche, que vous vivrez dans un bel et studieux appartement, qu'est-ce que vous faîtes ? Vous vous ennuyez. Vous vous plaignez. Vous râlez. Vous ne faîtes rien. Vous pourrissez dans votre putain d'appartement qui n'a aucune valeur. Vous restez centrés sur vous-mêmes. Superficiels, artificiels, sans fond, sans valeur... C'est qu'une image, qu'une impression. Et le pire, c'est que vous le savez mais vous le rejetez. En partageant, vous apprenez, et surtout vous recevez. Mais vous recevez différemment, et c'est ça le plus éducatif.
 
Voyager pour découvrir / pour apprendre. 
Pour s'émerveiller, pour se surprendre, pour ressentir, pour observer. Pour se tourner vers autrui, pour s'ouvrir l'esprit ! Découvrir et apprendre sur des cultures qui ne sont pas les nôtres. Un nouveau mode de vie, une autre langue, une autre mentalité. Une autre Terre. Imbibons nous de ces cultures! Vivons avec eux, vivons comme eux. Ne soyez pas un touriste. Un touriste n'apprend rien. Il reste dans la superficialité. Ne jamais faire les choses à moitié.

Voyager pour se surpasser / pour se connaître. 
Pour s'adapter, pour se dépasser, pour se tester, pour avoir confiance en soi, pour être en harmonie avec soi-même, en harmonie avec son esprit. Sans évènements extérieurs qui nous éloignent de nous-même, ou essaye de nous dévier. Rester fixé sur ses objectifs, ses souhaits, son bien-être. Sans jugements.


Voyager pour être libre, et surtout pour vivre.

# Sïana. ©

Si vous avez des choses à rajouter, ou des récits, des aventures, des expériences à me raconter pour me faire rêver, je suis toute ouïe !!

vendredi 25 octobre 2013

Lettre.

* 25.10.13

                                   Bonjour Lili.
               Comment vas-tu ? Comment va Kiri ? Tu as vu, j'ai tenu ma promesse. Je t'ai envoyé un cadeau à ton anniversaire. Cette fois, je n'ai pas oublié. C'est important les promesses, ma fille. Ne fais pas ça à la légère. Mais tu sais, ce n'est pas parce que j'oublie parfois quelques dates que je t'oublie toi. Je sais que tu t'attends à ce que je te dise ça. Ne pense pas que j'essaye de me rattraper. Ce n'est pas le cas. Je suis en faute, mon Ange, oui. Et j'accepte que tu m'en veuilles, c'est tout à fait normal. Mais tu comprendras plus tard, que cela est contre ma volonté.
Tu sais, je ne suis pas méchant. Je sais que tu le dis souvent à Maman. Mais ce n'est pas aussi simple, ma chérie. Nous ne faisons pas toujours ce que l'on veut. Nous ne sommes pas totalement maître de notre vie. Nous devons vivre avec ce qui nous entoure. Ce qui englobe ses avantages comme ses inconvénients. Parfois, il est nécessaire de tenir certaines choses. Cela s'impose, et tu dois t'y soumettre. Je ne suis pas égoïste, mon ange. C'est bien pour cette raison que je ne suis pas près de toi. Si je l'étais, tu serais encore plus malheureuse qu'aujourd'hui. Mais je sais que tu ne peux pas comprendre. Et je te pardonne, sache le. Tu es encore trop jeune. La vie semble encore belle à ton âge. Je suis au courant que tu dis souvent que la vie est injuste. C'est vrai ma fille, on peut penser qu'elle l'est parfois. Mais il faut s'y résoudre. Si cela se passe comme ça, alors il faut l'accepter. Tu ne peux pas te battre contre ton destin. Tu ne le choisis pas. Tu ne choisis pas les évènements extérieurs qui peuvent te tomber dessus. Vivre, c'est prendre le risque. J'ai choisi de le prendre. Je n'ai pas eu de chance. Mais pense ma Lili que si cela tombe sur moi, alors quelqu'un à ma place sera heureux et en bonne santé. Apprends à relativiser, ma fille. Je te le demande, c'est important. Nous ne le faisons pas assez. J'ai conscience que tout ce que je te dis là ne te dis finalement pas grand chose... Garde cette lettre précieusement, range la dans la boîte que je t'ai offerte s'il te plait, ma chérie. Ne pense pas que j'essaye de rattraper l'éducation que je ne peux pas t'apporter. C'est uniquement une quête de ton père. Seulement un souhait. Comme lorsque tu te caches, et que tu murmures aux oreilles de Kiri pour les lui partager, ceux que tu lui confies le soir avant de te coucher. J'aurais aimé être à sa place tu sais. J'aurais aimé cultiver une aussi belle complicité. J'aurais aimé que tu me fasses confiance. Ce n'est pas Maman qui m'en a parlé, je le sais car je te connais ma fille. Même si tu peux penser le contraire. Même si tu crois que je ne suis pas là, tu te trompes ma Lili.
Tu me manques ma fille, et je t'aime. Même si je ne t'écris pas souvent, ce n'est pas pour autant que ton père ne t'aime pas n'est ce pas ? J'espère que tu le sais. J'espère que tu ne m'en veux pas. Tu comprendras quand tu seras plus grande mon ange. Je t'entends déjà rouspéter de devoir attendre. Ne fais pas ta tête de mule ma Lili. C'est pour ton bien que je fais tout ça.
J'espère que je serais là quand tu comprendras tout ça... et que tu me pardonneras. Mais même si je ne le suis pas, le principal c'est que tu le saches.
Je t'aime.

Ton père. #excuses

# Sïana. ©

jeudi 24 octobre 2013

Un voile sur nos visages.

* 24.10.13 

             Un bus remplit de mômes. Tous de nationalités différentes. Personne ne se connaissait, mais personne ne cherchait à le faire non plus. Et pourtant, nous étions tous dans le même bus. Nous nous côtoyons. Regarde nous sommes seulement à quelques places les uns des autres. Pourtant, aucune envie de se mélanger ne se montre. Ils préféraient rester avec ceux qui leurs ressemblent, ceux qui leurs sont familiers. C'est la sécurité, me diraient-ils peut être. Ou plutôt la facilité. Sous leurs airs méfiants et leurs regards remplis de préjugés, je sens comme une fierté, une volonté de se démarquer de ceux qui leurs sont étrangers. Nos cultures créeraient-elles ainsi des barrières entre nous, les Hommes ? Mais quel intérêt ? Quels avantages ? Je ne comprends pas, je ne peux pas ni ne veux comprendre. Cette quête de montrer notre différence à tout prix, nous fait paraître prétentieux et hautain. Jette un oeil, et tu distingueras immédiatement les groupes qui se sont formés et qui différencie ainsi, de quelle nationalité ils appartiennent. Réunir des personnes inconnues dans une même pièce ne crée pas une unité mais plusieurs groupes qui entre eux ne se parlent pas. Nous craignons l'inconnu, nous le rejetons. Et c'est bien dommage... Se diriger vers l'inconnu ; prendre des risques. Essayer pour peut être échouer. Quelle importance ? Pourquoi cette peur omniprésente de l'échec ? Nous nous plaisons à dire que les erreurs font grandir, et pourtant nous fuyons tout possible cas de ne pas réussir. Contradictions débiles de l'Homme. Nous voulons tout sans ne jamais rien faire. Nous voulons évoluer sans jamais passer par les étapes nécessaires. Nous recherchons la facilité, tout en prônant que nous aimerions nous confronter à la difficulté. Nous ne sommes que des apparences, des mensonges pour nous-même. Nous tentons de nous convaincre de quelque chose que nous savons complètement faux. Illusion, toujours des illusions. Cessons donc de nous cacher. Cessons de faire preuve de lâcheté. Et là, seulement, vous grandirez.

# Sïana. ©

mercredi 23 octobre 2013

Ideaux artificiels.


* 15.09.13


Je veux rire et pleurer.
Brutalité de la chose. Cesse de vouloir l'Amour. L'Amour est superficiel. Cherche plutôt le plaisir intérieur, solitaire. Enlève moi mes doutes, et garde les pour toi. Je n'en ai pas besoin. Regarde, je me suffis de peu. La nature est avec moi. Lève les yeux, et regarde les nuages m'embrasser. N'est-ce pas si beau ? Le vent me berce. Il m'emmène loin de ta société.
Loin de tes idéaux et de tes valeurs sans profondeur.

 
# Sïana. ©

Echec.

* 15.09.13

La tête arrachée par les cris.
Femme déplorée.
Qu'est-ce que tu attends ?
Ecrouée par tes sentiments.
Tu t'es résignée.

# Sïana. ©

Naissance.


* 06.04.13

Chrysalide.

Enveloppée dans tes draps blancs, tu t'es abandonnée. Contrainte ou forcée.
Paisiblement, tu sembles dormir depuis des années.
Attendant l'heure de te réveiller, je patiente.
Ton visage reflète le bonheur. Tu es si heureuse, épanouie.
Tu souris en dormant, tristement.
Tes yeux clos sourissent avec toi.
Tes cheveux relâchés font de toi, une jolie jeune femme dont je tombe amoureux.
La bouche entrouverte tu sembles attendre mes lèvres.
Les tiennes sont si roses, si douces.
Je n'ose même pas t'effleurer. J'aurais bien trop peur de te blesser, de t'écorcher.
Tu sembles si fragile, si délicate.
Fraîcheur parfumée du matin.
Elle s'est engouffrée dans ta chambre, fait voler tes rideaux, caresse ton visage.
Tu t'agites légèrement de sa venue. Tu frissonnes, tendrement.
La lumière du jour pénètre frêlement à travers ta fenêtre.
Elle fait refléter ta beauté rayonnante.
Eveille toi s'il te plait.
Admire le lever du soleil, viens profiter de ce que l'on t'a offert.
Tout est à porter de toi, tu n'as qu'à lever la main.
Un léger bruit s'échappe timidement de ta bouche.
Tu te relèves, enfin, minutieusement dans le plus profond des silences.
Il est l'heure pour toi de prendre ton envol.
Envole toi mon Amour. Je te regarde.
Rien ne sera plus beau que ton départ.

# Sïana. ©

Coups.

* 06.04.13

Mensonge. Pur et brut. Percutant et blessant. Je te vomis. Toi et tes conneries. Tu es un mensonge à toi seul. Tu l'incarnes. Pourquoi je t'écris d'abord ? Comment puis-je prendre la peine de le faire ? Tu m'inspires ? Non. Tu m'es insupportable. Tu me sors par les yeux. La haine m'a habitée par ta faute. L'indifférence me guette, je l'espère. J'attends sa venue. Je suis prête. J'espère que toi aussi. Plus de pitié. Plus de faiblesse. Plus de pardon. Du bonheur s'il vous plait, j'en ai besoin.

# Sïana. ©

Impact.


* 01.04.13

- Pourquoi est-ce toujours les hommes qui ont le mauvais rôle ?
- Généralité, statistique, redondance, facilité, habitude.
- Cliché, débilité.
- Comme d'habitude... Tu comprends, une femme c'est doux, attendrissant, inoffensif.
- Stéréotype.
- Vérité ?
- Non. Les hommes sont infidèles, menteurs...
- Ils le sont.
- Il y en a. Nuance.
- Et des femmes ?
- Il y en a.
- Moins ?
- Peut-être. Je n'en sais rien.
- Je pense que oui.
- Tu n'en sais rien.
- Je suppose.
- Selon les " on-dit ? " Si tu t'arrêtes à ça, tu n'iras pas très loin...
- Probabilité, expériences, faits.
- Connerie.

# Sïana. ©

Jeunesse insatisfaite. Du désir en abondance. Du regret en récompense... #


Recommencer.
Toujours recommencer. Ne rien regretter, ne rien oublier; pardonner. Faire face. Ne pas fuir. Ne pas se venger. Pas de rancune. Pas de trahison. Pas de mensonge. De la sincérité. De la franchise.
De l'aide.

# Sïana.

Test.

* 27.03.13


' Pardon.


Even recommençait sans cesse. Sans arrêt. Ses feuilles se perdaient dans ses égards. La panique montait. Doucement... Rien ne l'importait. Rien ne le contrôlait. Ses émotions se multipliaient, grandissaient. Sa peau luisait, ses mains tremblantes le trahissait. Toujours un peu plus. Le danger le frôlait, il était là... tout près. Le silence bourdonnait à ses tempes. Ses cheveux n'étaient plus que des filaments balancés de tous côtés. Ecroulement. Son coeur tambourinait plus fort que les bruits à sa porte. On creusait son trou. On l'attendait. Mais il n'était pas près, non. Personne n'est jamais prêt. Il mourrait de peur... La chaise s'écroula sous le poids de ses fautes. Les murs se rapprochaient un peu plus. Prêt à faire de lui un souvenir. Un ridicule souvenir. Sans cesse, sans arrêt...




' Try.

Une voix résonnait dans le hall.
- Even ?
Un appel. Une aide. Un soutien. Un espoir. Even n'y faisait pas attention... Il n'entendait plus rien. Handicapé par ses erreurs. Il n'était plus là, son esprit était partit. Enterré sous cette herbe qui l'a fait naître. Ses yeux étaient vides, tout comme lui. Il était froid, putain. Mais plus rien n'avait d'importance. Au loin, Adéléha s'égosillait. Elle frappait avec une force qu'elle ne connaissait pas. Elle hurlait à la mort... Aucune réponse. Aucun souffle. Le silence; toujours lui. Profond. Il fait de vous ce qu'il veut. Aujourd'hui, il était meurtrier. La lucidité prenait place mais pas la résignation. Elle cogna encore plus fort. Continuellement. Des marques se formaient sur sa peau. Celles du combat, et de l'acharnement. La porte céda. Elle resta immobile quelques secondes, achevée par les coups qu'elle avait donné. Elle se retint au mur pour ne pas tomber. Telle une ombre traversant la pièce. Ses jambes frémissaient, prêtes à lâcher. Elle ne tenait presque plus debout. Un ouragan est passé, mais pas seulement dans l'appartement.
- Even ?




' End.

Adéléha resta aberrer devant le carnage qui s'offrait à ses yeux. Elle regardait avec minutie chaque recoin, chaque objet mis en miette. Elle chercha Even des yeux.
- Où était-il ? Etait-il... mort ? Suis-je arrivée trop tard ?
Son coeur battait plus vite, prêt à tomber lui aussi. Il semblait vouloir sortir de son corps. Emprisonnée comme elle l'était. Elle tituba, branlante jusqu'à sa chambre. Elle était vide. Le lit était fait, tout était parfaitement bien rangé. Comme d'habitude. La maniaquerie d'Even lui était insupportable. Mais quelle importance ? Elle se dirigea dans la pièce d'à côté. Son bureau si fétiche pour lui. Il en était tellement fier.
- Even ?
Elle avança difficilement avant de trébucher sur quelque chose... Elle perdu l'équilibre, la chute fût violente.
Il gisait là, sans bruit ni contestation. Elle était arrivée trop tard.


# Sïana.
 ( C'est assez vide ce que j'ai écris non... ? )

Illusion.


* 29.03.13

Lâcheté impénétrable qui te colle à la peau. C'est tellement plus facile, je l'envisage. Mais je ne l'accepte pas. Crois-tu que les hommes les plus bons sont ceux qui ont fuit ? Affronte tes erreurs, assume les. Jusqu'au bout. Quelles qu'en soient les conséquences. Bats toi contre toi-même. C'est toi qui l'a souhaité. Personne d'autre que toi. N'oublie jamais. Quelqu'un sera toujours là pour te rappeler ce à quoi tu ne veux plus penser. La vie n'est pas si belle. La chance n'est pas si grande. Ton passé court après toi. Fidèle, et discret. Il attend un moment de faiblesse, un moment où tu croiras être l'homme le plus intouchable du monde. Connerie. Détrompe toi. Cesse de te voiler la face, cesse de rejeter ce dont tu dois combattre. Tu ne peux pas y échapper. Tu t'es condamné.
Honte sur toi.

# Sïana.

Espoir.


Le rêve...

Le mien. Et le votre ?

 # Sïana.

mardi 22 octobre 2013

Brise.


* 30.03.13

Elle partit sans un mot, ni un regard. Aucun au revoir, aucun bruit. Le silence planait. Il s'était engouffré, envahissant toute la pièce. Elle l'avait laissé rentrer en partant. Elle lui avait laissé sa place. Il était presque plus lourd que son départ, plus bruyant que ses cris, plus frappant que ses coups, plus dévastateur que l'ouragan qu'elle avait crée. Ce silence pleurait à sa place. Il a tout ravagé, tout détruit, tout effacé. Souvenir, nostalgie, mélancolie, regrets, remords... Aussi néfaste et violent que leur séparation. La rattraper, s'excuser. Des excuses tu dis ? Lâche que je suis. J'attendrais, c'est bien plus simple. Ma fierté est bien trop grande. Elle reviendra. / Libre était le mot. Elle se sentit enfin libre, elle pût enfin respirer. Ses muscles se détendirent. La pression retomba. Elle se tourna devant la glace qui ornait le mur. Elle resta muette quelques instants, s'observant. Remis ses cheveux impeccablement, remonta sa veste, puis se rendit son demi-sourire. La vie recommençait. Enfin. 

# Sïana.

Noir.




 * 01.04.13

< Un homme pleurait, reclus dans le coin de sa chambre. Un homme tu dis ? Oui, un homme. Il pleure la mort de sa femme. Il parait qu'elle s'est suicidée. On en est pas très sur. Certains disent que... Moi je ne crois rien. Je constate juste qu'elle est morte. La façon dont elle est décédée; j'en ai rien à foutre. Ca change quelque chose ? Non. Et tu pleures pas toi ? Je ne la connaissais pas. Alors pourquoi t'es là ? Pour un semblant de compassion ? Je suis venu voir ma soeur, elle est pas très loin. A deux pas d'ici. Quelque part parmi les tombes qui ornent l'avenue. Depuis trois ans. C'était son choix. Sans un mot, sans une lettre. Sans raison. Et tu l'acceptes ? Je n'accepte rien. Je subis. J'en suis obligé. Elle m'y a obligé. Dégage. >


# Sïana.

Ailes.

 * 05.04.13

Crépuscule.

La lune s'embrase avec le ciel. Elle l'éclaire sans méprisance. Elle descend doucement, en chuchotant. Le silence règne. Les étoiles l'accompagnent. Elles chantent avec elle la douceur de la nuit. La brise plane. Elle transperce timidement, froidement, délicatement. Elle hésite, puis se lance. Soudainement. Elle ne s'arrête plus. Personne ne la voit. Elle est invisible aux yeux des autres, mais il est possible de la sentir. Est-ce que tu la sens ? Ecoute. Ecoute bien. Elle murmure à ton oreille, fait voler tes cheveux, couler tes larmes. Elle te crie son amour en silence, elle hurle ton absence sans bruit. Elle ne cesse de revenir. Elle te cherche, elle te veut. Rien qu'à elle. Elle veut que tu sois sienne, uniquement. Soumets toi à ses désirs. Laisse toi emmener, tout va bien. Un beau voyage t'attend. Fais tomber tes cils sans mégarde. Continue. Paisible sera la chute. Le gouffre s'ouvre. Il ne t'espérait plus. Il s'était résigné, comme toi. Indécise que tu es.
C'est bien trop facile. Tu voles comme la brise. Elle te porte comme une enfant.
Elle te tient pour ne pas te laisser tomber... Trop tard.

# Sïana. ©

Bêtises.


* 06.04.13

Motte de terre percutante. Motte de terre insipide. 
Motte de terre faite de poussière... Envahissante, écrasante. 
Fade, sobre, sans couleur ni bonheur. Sauvée par la taupe.




Tipi en feu. Tipi en plumes. Tipi en toile. Tipi en bois, en branches. 
Tipi solitaire, tipi perdu. Tipi en lumière, tipi éclairé par la lune. 
Tipi rempli de joie, tipi rempli d'amour. Tipi terrassé. Tipi rasé.
Tipi dévasté. Tipi ensevelit. Tipi caché. 
Tipi oublié. 


# Sïana.
( Soir de bad, ça ne veut absolument rien dire. haha )

Jubilation.

 * 06.04.13.

Rapidité, puis douceur.
 Deux mots opposés, inadéquates en apparence. Ils forment une harmonie, un complexe, une idée, des sous-entendus. Mille et une questions. Une explosion d'images, de ressentis, de sentiments.
Je me perds dans les mots.
Comment ? Ma pensée a pris le dessus. Mon inspiration s'est imposée. Je ne contrôle plus. Ma raison s'est envolée. Perdue.  Mangée elle aussi. Gobée. Perdre le contrôle sainement.
L'apothéose. 


# Sïana. ©

Début.


             Bon, je me lance... J'adore l'écriture. Il y a quelques années, je passais des heures à écrire. Je remplissais des cahiers et des cahiers. Ca me plaisait. Je recevais des compliments en retour, donc ça me poussait forcément à continuer ce que je faisais. Je me suis toujours cherchée une passion, car à 15/16 ans ne pas en avoir donne l'image d'une personne pas très intéressante... Ou du moins, c'était l'impression que j'avais. Je cherchais quelque chose qui me ferait sentir unie avec les autres. J'ai essayé de chanter, de danser, de faire du théâtre, du sport... Rien ne me plaisait sur le long terme. J'ai toujours mis l'écriture sur un passe-temps, un hobby car je ne trouvais pas ça très passionnant aux yeux des autres. ( aaah le regard des autres... ! ) Mais à côté de ça, je tenais un blog où je postais mes textes. Et puis j'ai découvert, plus tard, qu'on me prenait mes textes sans mon contentement Ils les signaient à leurs noms. Je me suis sentie complètement impuissante. Du coup, j'ai tout supprimé. J'ai continué à écrire pour moi. Et puis j'ai grandis... J'écrivais de moins en moins voire plus du tout. Mon père était toujours derrière moi en me demandant si j'écrivais toujours un peu car selon lui, j'avais " quelque chose. " ( Les parents... Difficile pour eux d'être objectif n'est ce pas? ) Je m'y suis remise. Et ça m'a pas plu. Je trouvais que je n'avais aucun style, que ce que j'écrivais était bateau, sans intérêt, creux. Je suis un peu (beaucoup) trop perfectionniste et (beaucoup) trop exigeante. Et pour s'améliorer, il faut travailler non ? C'est donc pour cette raison que j'ai décidé de tout recommencer et de tenir ce blog en espérant avoir quelques avis objectifs et critiques. ( J'adore les critiques! Ca me permet de changer, d'évoluer selon moi. J'aime qu'on me dise qu'il y a des choses à améliorer. haha! ) Voilà, voilà. J'ai décidé d'arrêter de vouloir être comme les autres, de vouloir changer à tout prix mon tempérament qui ne coïncide pas tellement avec eux, de donner l'image d'une personne qui ne me ressemble pas. Je ne veux pas m'éloigner ce que je suis pour plaire. Je suis grande maintenant. Je vais avoir 18 ans. Il est temps pour moi de m'assumer.

# Sïana.