&Une nuit. Un désir. Quelques instants. Un souvenir. Une vérité.
# Sïana.

lundi 6 octobre 2014

romance échancrée.



Peau odorante d'un parfum méconnu.
Déglutissant les plus beaux souvenirs.
Envolée vers la grande marée du monde.
Humanité ne s'est pas relevée.
Fragile parmi les anciens.
Prise par les crachats.
Touchée par l'éternité du temps.
Abandon d'un rire hivernal.
Création improvisée d'une spontanéité.
Mensonge d'une femme.
Permission d'un enfant.
Succession d'hommes.
Insensibilité dégénérée.
Mélange d'un tout ne formant qu'un rien.
Frisson d'un pleur et amour d'un décès.
Cueille le au bord d'une ruine.
Trempe le dans cette boue.
Bats le dans les supplices.
Prêche l'ignorance et cultive le désir.
Lointains battements de cils.
Attrape l'échec de la vanité.

Siana. ©

samedi 4 octobre 2014

délétère.


J'ai menti.


Un mensonge, dit-on. Un autre visage, une autre parole, un autre aveu. Ce quelque chose qui n'est pas soi. Une illusion, une tromperie. J'ai trompé un morceau du monde, un morceau de moi même. Un rôle improvisé en apparence. Mais réfléchi. D'un commun accord, mon corps et mon esprit ont accepté. Mes gestes ont suivi, les mots se sont faits entendre. Son véritable et agréable en apparence. Vérité comme valeur revendiquée. Comme principe ajourné. Tout peut sonner comme véritable selon le désir de celui qui entend. Croyance en l'autre, confiance en son prochain. Aveugle sympathie. Puis demain au réveil, tout redeviendra la même. Le cycle reprendra son cours. Prétexte est de croire que l'on est constamment soumis à un fatalisme irréversible. Au moins peut-on faire semblant d'avoir eu le choix.


Et je mens encore. 


Certains choisissent de ne pas choisir. Le choix est tout de même fait. Enfantin est de croire que le destin l'a fait pour nous. Un peu de lâcheté échappée de leurs mains. Fameuse maxime directive ; '' plus facile à dire qu'à faire ''. Illusoirement pas totalement réfutable. Avoir la volonté d'agir, d'un choix de bouleversement est synonyme d'un combat avec soi-même et surtout ce qu'on appelle les autres. Ils guident notre conduite depuis notre enfance, depuis que le regard des autres est devenu une source primordiale de connaissances sur nous-mêmes. Fébriles peureux qui n'osent se parler. Mythe que l'on ne cesse de cultiver. Ériger son image à ce que nous sommes, non à ce que l'on essaye d'être perpétuellement. Synonyme et appel d'échec.  


Et je mentirai demain. 

Sïana. ©
 

vendredi 3 octobre 2014

trivial.




multitude de mots
absence de majuscules
règles méconnues
office de lois personnelles
individualisme récolté
scepticisme d'une encre
soutien d'une toile
éclosion de couleurs invisibles
subjectives
éclatantes
écœurantes pour certains
agréables pour d'autres
manque d'un don
manque d'un soi
cueillement d'une sensibilité
programmé
système de l'ordre
obsession
attente
échange
à sens unique

tresse d'une excuse
jeu d'un cheveu
rouge d'un pleur
fausseté et présomption
transparence d'un rire
essai

Sïana ©

Effeuillage.


La cassure d'un cheveu dans une paume.
De l'encre encrée dans le bois.
Un craquement vibrant.
Poussière solitaire et individualiste.

Reflet noirâtre et pernicieux.
Absence d'un.
Crissement d'une vague.
Arrêt.

Naissance d'une fin.
Modèle dans les règles. 
Immédiateté d'un coup.
Un mot, une interprétation.

Voler au vol.
Laisser aux plus anciens.
Silence d'une foule.
Silence d'un mot.

Sïana. ©

jeudi 2 octobre 2014

X


Un refus auprès d'un cri, d'une heure, d'un geste.
Une chasse de soi-même, d'une ignorance incomplète. 
Une solitude.
 Inconscience d'un coup, d'un mot. 
Réalité adhérée d'un état.
 Mais incapacité à embrasser ses autres rêves. 
Multiplicité de frappes. 
Parti pris. 
Imitation d'un autre, improvisation d'un soi. 
Spontanéité manquée.
Mauvaise foi plus ancrée que la cire au bord d'un mur. 
Plus vicieuse qu'une brise. 
Infériorité plus violente que le rire.

Sïana. ©