&Une nuit. Un désir. Quelques instants. Un souvenir. Une vérité.
# Sïana.

mardi 27 mai 2014

indigeste

  
crachats mortifères.
pleurant sur ta pierre.

j'ai frémis dans la lutte. perpétué le fléau. le blasphème.
j'ai creusé jusqu'à ton corps. brisant mes ongles. saignaient mes mains.
hurlé près de ton visage. agonie victorieuse.
de mes souvenirs, mes muscles tremblent encore.
ne ressemblant plus...
des fragments. des miettes de ta peau. des poussières de ton âme.
j'ai essayé de recoller les morceaux. 
salis par le temps. salis par la terre. 
putain. salis par la peur.

une éclipse
qui brise les entrailles
et fait naître le jour.

# Sïana. ©

mardi 13 mai 2014

indigence.




La vitre se brise, le vent hurle. Tremblent tes pas. Amputés. Grignotés par le temps. Une rage qui te tort et le calme qui parle. Bavard il se présente, ignoré il le reste. C'est le silence qui s'exprime mais personne ne l'entend. L'ombre d'un rien. Un esclave des illusions. Il les attache à ce mur qui l'empêche d'avancer. Leur montrant la vérité. Celle qu'il réfute, intensément. Qui est-il ? Un faciès qu'il ne comprend pas. Les sabres au dessus de ton crâne sont ceux qui me transperce perpétuellement. Sens la rage qui coule sur ton visage. Elle m'appartient. Recouvre ton voile. Le colle à ta peau. Une pauvre faible. Un désir de vengeance qui écartèle les corps. Viole tous les principes. De la rancune qui grignote délicieusement ton être. Un nid en putréfaction. Prêt à éclore. Il brisera ton buste. Mélange de cendres et de terre qui fait grandir le monde.  Déglutissant mes blessures. M'enfonçant dans cette boue maternelle, aimante. Qui m'enveloppe dans ses bras délicats. Trouvant enfin le sommeil. 
J'ai échoué.


# Sïana. ©