A table.
Je croyais pourtant évoquer cette chose qui échappe à tous tes concepts. Me diras-tu encore que je dois vivre. Que je devrais peut-être, il est vrai, commencer à vivre. La pensée et l'action devaient pourtant faire bon ménage. C'est du moins ce que j'ai entendu, ce que l'on m'a conté, ce que j'ai cru et ce que j'ai répété. Alors bien sûr, tu ne me dis pas non plus de mettre de côté cette relation indispensable. Un recours à bon escient. Mais tu ne me parlais pas de cela. Je mélange tout. Tu m'expliques plutôt que je dois cesser de me regarder vivre, de découper la réalité et de les réduire à ce qu'ils sont. De ne pas retirer ce mirage permanent que la nature nous a donné. Mais que dois-je faire. Puis-je te dire que je suis déçu ou jugerais-tu encore cela profondément égotique. Sapere aude! Comment donc ? Je crois pourtant toujours penser à travers quelqu'un. On me demande une chose et ce que l'on attend est la réponse d'un autre. Esprit encore trop jeune qui a besoin d'apprendre la docilité. Voyons, je ne suis pas réducteur. Je me joue des raccourcis et des incomplétudes, cela est peut-être vrai. La conformité de l'esprit, non pas tant dans son contenu que dans sa méthode, est-elle profondément nécessaire ? Mais où est alors la liberté ? C'est un peu ambitieux, je te l'accorde. Je ne te parle pas d'un libre-arbitre tant dans mes actions que dans ma pensée. Je te parle d'une liberté de l'esprit par l'esprit lui-même.
Au lit.
Féminin, masculin.
Anaïs
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